Me voici partie ce jour, pour apprendre à me servir des crampons et de mon piolet. Sébastien s’est proposé une fois de plus (voir Baptême rando) pour être mon professeur. Professeur bien patient, car je luttais contre un esprit malin qui s’amusait à me taquiner l’esprit. Dur, dur, de gérer la peur alors qu’il y n’a aucune raison, aucun danger. Malgré l’envie de me sauver dans le sens de la descente, j’avançais sous ses motivations et sous l’emprise de sa passion. Après 3h de beau temps, des nuages bien gris ont pris place dans le ciel et nous avons eu droit à la pluie, les grêlons et pour finir le vent. Donc la marche sur le glacier fût compromise, mais nous avons traversé un névé avant d’atteindre le pied du glacier. J’ai pu poser les crampons (avec son aide) et écouter ses leçons. Après ces angoisses qui me gâchaient mon envie, nous nous sommes enfin retrouvés au pied du glacier. Le bien être que je ressens auprès de celui-ci me surprend, une fois de plus (idem au glacier de l’étendard). Une impression d’entrer dans une église, une envie de parler tout doucement, la sérénité s’installe en moi. Je suis heureuse et je me surprend à me dire : “s’il faisait beau j’aurai bien avancé dessus !” Je fais quand même quelques pas sur le glacier (sous l’appel de mon professeur) et nous redescendons. J’apprécie cette fois-ci la descente sur le névé avec crampons et sans rien. Une glissade par ici, une glissade par là.... Pendant que Sébastien s’amuse à descendre, il remonte, redescend, remonte, redescend....
Pendant l’ascension, nous étions attirés par un troupeau de chamois s’amusant comme des fous, à courir rapidement sur un névé. Ils faisaient des aller retour (instant sublime !) Puis en traversant le névé un autre chamois passa au loin pour remonter sur une montagne, en face. La vitesse à laquelle il galopait, ne m’a pas permis de prendre de belles photos. Peu importe, je garde ces images dans mon esprit. Celui-ci est resté très longtemps à paître au sommet et à nous observer, de temps en temps. Je profite de ce texte pour remercier Sébastien pour m’avoir proposé de monter au glacier.